THIERNO SOULEYMANE DIALLO

BIO

Le cinéaste est né en Guinée et a étudié à l’Institut Supérieur des Arts de Guinée (ISAG) à Dubréka. En 2012, il s’installe au Niger pour étudier la réalisation de films documentaires, avant d’obtenir un diplôme en réalisation de films documentaires au Sénégal. Après avoir réalisé plusieurs courts-métrages pendant ses études, il réalise Un homme pour ma famille et Nô Mëtî Sîfâdhe, deux moyens-métrages documentaires. Au cimetière de la pellicule est son premier long-métrage documentaire.

FILMOGRAPHIE

2015Un homme pour ma famille moyen-métrage documentaire

2018Nô Mëtî Sîfâdhe moyen-métrage documentaire

2023Au cimetière de la pellicule long-métrage documentaire 

 

DÉCLARATION DU RÉALISATEUR

Le film pose beaucoup de questions. Il s’interroge sur ce qu’est un film, mais aussi sur les éléments de l’histoire qui méritent d’être soigneusement préservés et ceux qui ne le méritent pas. Quel sera l’avenir de nos pays si toutes nos archives disparaissent un jour ? Comme on dit, « un arbre sans racines ne peut pas grandir ». Les films font également partie de ces racines. Il n’y a pas de jugement dans Le Cimetière du cinéma ; personne n’est accusé personnellement. Ce qui est important, c’est cette prise de conscience collective de l’importance de produire nos propres images et de les préserver. 

La première fois que j’ai entendu parler de Mouramani, c’était à Niamey, au Niger. Notre professeur d’histoire du cinéma nous a dit que le premier film d’Afrique noire francophone était Mouramani et non Afrique-sur-Seine. Dès lors, j’ai commencé à le chercher. Tout le monde en avait entendu parler, mais personne ne l’avait vu.  

 

« Jouer un personnage dans ce film, c’était d’abord rendre hommage au réalisateur de Mouramani. Je porte ce film, c’est un fil de l’histoire, je le porte à travers mon envie de faire du cinéma, à travers ma peur de réussir ou non dans ce métier. Mon personnage est le symbole de tous ces cinéastes qui continuent à essayer de faire des films du mieux qu’ils peuvent. On dit : « Arrête ton cinéma » quand quelqu’un fait des histoires. Je voulais que ce personnage soit un exemple de quelqu’un qui, dans les faits, n’arrête pas de faire son cinéma. 

 

Comme beaucoup de gens, j’ai découvert les salles de cinéma très tôt et, depuis, il y a ce lien magique entre nous. Voir ces bobines poussiéreuses et ces salles vides, c’est comme si mes souvenirs d’enfance disparaissaient avec elles. Pour moi, le cinéma est, et a toujours été, un lieu magique, où l’on peut partager tous ces moments intenses et exceptionnels. Mon passé, mais aussi mon avenir, y sont liés.